Parce que Maëlys est Maëlys, je ne pouvais pas ne pas faire un petit article sur cette dernière année passée, qu’elle soit scolaire ou quotidienne, à propos de notre grande …
Un an que nous sommes là, même un peu plus maintenant. Et qu’en est-il de Maëlys ? Un tel changement, chamboulement dans nos vies, l’a forcément aussi été pour elle, et peut être encore plus, à l’échelle de son autisme.
Nous avions énormément pesé le pour et le contre avant toute décision, et nous l’avions préparé au maximum de ce que l’on pouvait, pour ce changement de vie.
Concernant l’école, nous avons eu il y a une semaine, l’équipe éducative de fin d’année, qui somme toute, résume assez bien la progression scolaire de Maëlys :
– une certaine autonomie en classe
– une envie de plus en plus marquée, de s’insérer dans un groupe, et d’en faire partie.
– des relations avec les autres qui se mettent en place.
Bien sur, il y a aussi le décalage énorme : Toujours la première à avoir fini, avec tout juste, et du coup un ennui marqué. Mais l’école nous est d’une grande aide : activités, ordinateur, et lecture sont autant de choses mises à portée de main de Maëlys dès qu’elle le désire.
Evidemment il persiste des difficultés avec les autres quand des petites filles de 10 ans ont des centres d’intérêts à milles lieux de ceux de Maëlys. Mais malgré tout, ici, il y aussi une certaine facilité d’adaptation des enfants qui du coup, quand les comportements dits « bizarres » viennent de Maëlys, trouvent ça « normal ».
Maëlys a vu également une psychologue scolaire, qui l’a « testée » et évaluée afin de consolider son dossier et pouvoir mettre des choses en place au mieux pour elle dans les années à venir.
Quand à Maëlys en dehors du cercle scolaire, le plus gros progrès perçu par nous, a été le début de son acceptation de son autisme ces derniers mois. Fini l’injustice, et le secret honteux qu’elle voulait cacher. Petit à petit elle s’en ouvre aux autres, ne le voit plus comme une « malédiction » mais bien comme une part d’elle même. Et la cerise sur le gâteau, qui a fini de débloquer tout ça, c’est bel et bien sa rencontre avec Joseph Shovanec qui le lui a apporté.
Après, il faut le dire : le climat, la mer, la piscine, la façon d’être des gens, leur gentillesse, bref, la Calédonie elle-même, a apporté quelque chose à l’âme de Maëlys. Je ne veux pas avoir l’air poétique, mais c’est ainsi que je le ressens.
Sans parler des arts plastiques, de l’association Autism’espoir, de leur centre, la façon d’appréhender la différence ici. Bref, tout un ensemble…
Maëlys est d’ailleurs la première à nous dire qu’ici elle ne voit pas la vie en rose, mais en fuchsia.
Elle reste grandiloquente, étonnante, scotchante, éreintante, usante, hors norme, qu’on le veuille ou non. Les difficultés, les cris, les crises restent bien présentes, même si evidemment bien moindre, ou sont par période.
Le quotidien reste compliqué, et loin d’être simple chaque jour, l’autonomie difficile à gagner. Mais on se bat et on avance avec elle.
Elle grandit, évolue, apprivoise de mieux en mieux son autisme, et on la voit surtout s’épanouir. Et qu’est ce que c’est précieux…
Et ce changement de vie, quoi qu’il se passe dans le futur, aura été bénéfique bien au delà de nos espérances pour nous comme pour elle. La Calédonie a su panser toutes les blessures à vif de Maëlys, et du coup, les nôtres.
Viva Caledonia !
Non mais tu veux ma peau ou bien? Déjà que je rêve de Nouvelle Calédonie en lisant ton blog. Mais là, avec cet article, je suis déjà à la cave en train de chercher ma valise. Je vois tellement Thomas s’épanouir dans un tel environnement. Bravo à ta puce. Ça me fait chaud au cœur ❤️ de lire ce bel article. Bisous de Suisse où se les pèle.